Courlis cendré (Numenius arquata)

Publié le par Gypa l'barbu

Appartenant à la famille des Scopolacidés, le Courlis cendré est le plus grand des limicoles européens. Il se distingue par son long bec incurvé.

Le courlis cendré vit indifféremment sur terrains secs ou humides, à l'intérieur des terres ou sur le littoral. En France, les principales populations nicheuses occupent la plaine d'Alsace, la Lorraine, le Val de Saône, la Bretagne et la Normandie.

Dès la fin du mois de février, il arrive sur son aire de nidification (dans des prairies herbeuses, de préférence de faible hauteur, ce qui lui permet d'avoir une parfaite vision de son territoire. La femelle pond en avril-mai, 3 à 5 oeufs beiges, brun ou olive, tachetés de brun plus foncé. Elle les couvera alternativement avec le mâle pendant 27 à 29 jours. Les poussins se nourrissent seuls après quelques jours seulement mais ne prendrons leur envol qu'au bout de 32 à 38 jours.

Le courlis cendré se nourrit à découvert dans les limons et vasières.Son long bec particulièrement adapté sonde profondement la vase à la recherche de mollusques et de vers. A son extrémité, des cellules sensibles au toucher lui permettent de localiser ses proies. Il se nourrit parfois de baies, de graines et de céréales à l'occasion. Dans les secteurs de nidification, il se nourrit beaucoup de lombrics et d'insectes.

Il possède une longeur de 48 à 57 cm pour une envergure de 89 à 106 cm. Souvent provenanrt des marais et tourbières de la Taïga.

Son plumage est très régulièrement rayé et tacheté de gris brunâtre, sans caractères marquants. Son vol est assez lent, un peu comme un goeland. Noter la marque dorsale blanche pointue et les primaires externes plus foncées. Ses longues pattes sont gris-bleu, terminées par 4 doigts. Son croupion blanc est bien visible en vol.

Son corps est plus grand et le bec plus long que celui du courlis corlieu (à tête rayé).

En France, la population hivernante est en déclin, et la population nicheuse en danger. Il est victime :
  • de la disparition des prairies de fauche au profit des terres labourées;
  • de l'extension de drainage et du remplacment du foin par de l'ensilage de maîs;
  • de l'intensification de la conduite des prairies;
  • du damage des prairies au printemps,
  • de l'apport d'amendements;
  • de la fauche précoce des prairies pour l'ensilage de l'herbe.
Les pratiques agricoles sont donc determinantes dans le succès des nidifications.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Toujours fidèle au poste, et toujours de bon article.... bonne soirée, Philippe.
Répondre