La réserve naturelle de Lilleau des Niges

Publié le par Gypa l'barbu

Lilleau-des-Niges.jpgSitué dans le marais du Fiers d'Ars sur l'île de Ré, elle a été crée à l'initiative du ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement (par décret, le 10 juillet 1976).

Sa gestion est confiée à la Ligue de Protection des 0iseaux et à l'Association de Sauvegarde des Sites des Portes en Ré. Leurs missions : assurer le protection, la gestion et l'accueil du public. Cette réserve est constituée principalement de zones humides se situant sur le facade Atlantique .



Le Fiers d'Ars

Elle s'étend sur une superficie de 195 ha. Elle est composé de deux types de milieux : des vasières (recouvertes par l'océan au gré des marées) et d'anciens marais salants (délimités par des digues). Sa position géographique, au carrefour des grandes voies de migration des populations d'oiseaux d'eau , ont fait de la Réserve de Lilleau des  Niges l'un des six premiers sites français pour l'hivernage des Limicoles et des Bernaches cravants.

Relativement abritée de la houle et des vents du large, elle se trouve à proximité d'autres espaces naturels protégés de Charente-Maritime. Cette situation favorise les échanges entre différentes populations d'oiseaux.

Jadis, Ré était formé de quatre ilôts qui se soudèrent les uns aux autres entre le XIème et le XXème siècle par la formation de cordons dunaires. Parallèlement, les premières polderisations à des fins salicoles furent réalisés à partir du XVème siècle. Par la suite, la saliculture régressera entre la XVIIIème siècle et les années 90. Mais les marais sont à nouveau exploités sur les sites acquis par le Conservatoire du littoral, à proximité de la réserve. Deux milieux caractérisent la réserve : d'anciens marais salants entourés de "bosses" herbeuses, sur le domaine terrestre, et une succession de près salés et vasières recouverts à marée haute, sur le domaine maritime. A marée haute, la réserve sert de reposoir pour 70% des oiseaux hivernants sur Ré. Bécasseau variable, avocette élégante, Courlis cendré, Huîtrier pie, Pluvier argenté et Barge rousse sont les limicoles les plus représentatifs. Quelques spatules blanches y passent l'hiver.

La végétation est surrtout halophile dont certaines espèces forment des habitats d'intérêt communautaires (zostères, salicornes, ruppia...). Occasionnellement, une espèce régionalement protégée pousse : Ranunculus trilobus.

En matière de gestion, la restauration des ouvrages et des systèmes hydrauliques, couplée au pâturage contrôlé des levées, permet une gestion fine des niveaux d'eau et des hauteurs d'herbe en fonction des espèces à accueillir. Des îlots et des vasières ont été restaurés afin de favoriser la nidification d'espèces vulnérables comme l'Avocette élégante ou la Sterne Pierregarin. Des moutons de race Scottish Black Face, véritables tondeuses naturellles, ont été introduits sur la réserve pour assurer l'entretien des prairies ou " bosses" et permettre la nidification du vanneau huppé, entre autres.

Ainsi, il n'est pas rare d'observer au mois de septembre au sein de cette réserve :

  • Spatules blanches (Platalea leucorodia)
  • Canards siffleurs (Anas penelope)
  • Sarcelles d'hiver (Anas crecca)
  • Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)
  • Echasses blanches (Himantopus himantopus)
  • Combattant varié (Philamachus pugnax)
  • Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica)

Publié dans Patrimoine

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