Labbe parasite (Stercorarius parasiticus)

Publié le par Gypa l'barbu

Appartenant à la famille des Stercorariidés, on trouve cette espèce dans la toudra (cicompolaire de la région Arctique), les landes côtières et îles dénudés, par endroit en colonie lâches (habitat pélagique en hiver).

A l'automne, il migre le long des côtes de la mer du Nord et de la Manche, et hiverne surtout au sud de l'Equateur.

Cette espèce est polymorphe, ayant une forme sombre et une forme clair pour le même espèce). D'une longueur variant de 33 à 44 cm, et d'une envergure pouvant atteindre les 115 cm, sont profil peut faire penser à un laridé sombre, avec des ailes pointues et un vol rapide et souple, presque de faucon.

A distance convenable, la tâche basale de la main est observable et, chez les adultes, un prolongement caudal pointu est présent. Les ailes longues et assez étroites, la main pointue; les bras apparaissant aussi large ou un peu moins que la distance entre le bord postérieur de l'aile et la pointe de la queue.

Son vol est plus léger que celui du Labbe pomarin, mais peut parfois donner une impression plus pesante. Par vent fort, on appréciera l'aisance, la rapidité des coups d'ailes et les brusques décrochements (tandis que la labbe pomarin est nettement plus lourd et plus décidé). Bec un peu plus mince que le Labbe pomarin.

Le plumage est comparable à celui du Labbe pomarin, mais ; capuchon sombre des adultes, moins noir, n'entourant pas nettement les commissures, et laissant toujours une petite tache au-dessus de la base du bec ; s'il y a une bande pectorale, elle n'est qu'indiquée vaguement. Les juvéniles les plus clairs le sont plus que ceux du Labbe pomarin; ont la tête et le cou clairs, contrastant, et souvent aussi le ventre. les juvéniles les plus sombres sont très semblables à ceux du pomarin, mais différent par la taille du bec (qui est noir), la forme de la queue et les proportions. Noter que les rectrices médianes pointues dépassent de 6 à 10 cm, formant un petit éperon double au bout de la queue, que les couvertures primaires sous-alaires ne sont pas claires à la base et que le bec apparaît en général sombre, sans base nettement pâle.

C'est le plus répandu des labbes. Quand il est au large, il passe le plus clair de sont temps dans les airs, en vol rapide et puissant. A terre, il agresse tout grand oiseau ou mammifère Labbe parasite qui pénètre sur son territoire, pouvant même infliger des dommages aux hommes imprudents qui s'aventurent à proximité de son nid. A l'image de certains autres oiseaux, il est aussi capable de changer de stratégie et de feindre la blessure. Il se traîne alors avec une aile qui semble brisée afin d'attirer l'intrus et l'éloigner ainsi de ses oeufs ou de ses petits.

Avant la nidification, sa parade nuptiale comprend de spectaculaires évolutions aériennes acrobatiques et, au sol, des déploiements d'ailes et de révérences. Au cours du rituel, le mâle offre de la nourriture à la femelle qui la réclame à la manière d'un poussin.

La migration intervient à la fin août. L'espèce met le cap au sud et peut parcourir Labbe parasite de longues distances au dessus des mers, suivant régulièrement la route des sternes afin de se procurer un supplément de nourriture. Les juvéniles peuvent y séjourner 2 ans avant d'effectuer le voyage du retour.


Lors de la nidification en colonie lâche, chaque couple défend apprement son territoire. Il surveille les alentours depuis une motte herbeuse ou tout autre promontoire élevé, et chasse les labbes rivaux en les Labbe parasitemartelant à grands coups de pattes. Le couple bâtit un nid sommaire à découvert en aménageant, à l'aide de pressions rotatives de la poitrine, une cuvette ensuite garnie d'herbes et de lichens. La ponte est constituée d'1 à 3 oeufs verts ou bruns tachés de brun foncé. Les deux adultes couvent les oeufs durant un mois  puis réchauffent et nourrissent la nichée à tour de rôle. Les jeunes  quittent le nid après quelques jours mais restent à proximité. Il leur faut 25 jours au moins pour savoir voler et ils ne deviennent indépendants qu'après encore quatre ou cinq semaines.


Un labbe parasite fréquentant une zone côtière tire presque toute sa subsistance en parasitant d'autres oiseaux marins. D'un vol agile, il poursuit la victime choisie dont il imite la moindre évolution jusqu'à ce qu'elle lâche sa proie ou recrache sa prise sous l'effet de la panique. Les labbes peuvent se  regrouper en petites bandes lors de ces poursuites, le nombre des assaillants améliorant considérablement les chances de succès. Toutefois, le labbe parasite peut également se procurer lui-même sa nourriture. Il capture à la surface des poissons, des crustacés, des seiches. Il profite parfois des déchets laissés par les bateaux et mange aussi des cadavres rejetés au rivage par les marées.

En période de nidification, le labbe parasite capture ses propres proies, fondant sur les petits oiseaux et les attrapant en plein vol ou à terre. Labbe parasite Il s'en prend aux oeufs, aux jeunes goélands et à d'autres oiseaux plus importants, ou même à de petits mammifères. Des insectes parmi lesquels des papillons et des coléoptères figurent également à son menu ainsi que, en fin d'été, des baies et des graines de graminées. Le labbe parasite a subi une évolution liée à son comportement de prédateur : ses pieds sont palmés comme ceux d'un goéland mais pourvus de forts ongles arqués et son bec est robuste et crochu à son extrémité afin de lui permettre de déchirer les chairs. 

En France, le passage postuptial débute parfois dès le mi-juillet dans le Nord de la France. Il culmine vers la fin août ou, le plus souvent, en première décade de septembre, puis diminue progressivement vers la mi-novembre. Cependant, un présence hivernale de l'espèce, certainement en petit nombre, est attesté par des observation en Atlantique, dans la Manche, au large de la Camargue.

Le passage de retour est signalé à la mi-mars, il est net en avril et se prolonge jusqu'à la mi-mai. Il est d'ordianire nettement plus faible que le passage d'automnen hormis sur les côtes méditerranéennes, mais que partiellement décelé en Atlantique (sûrment plsu au large).

L'espèce s'observe régulièrment en intérieur (osieaux généralement isolés), nottamment lors d'invasions (comme en 1976). Un passage régulier d'adultes et de sub-adultes est décelé en juin - juillet, plutôt dans le quart nord-est du pays. En spetemb re-octobre, se sont plutôt les jeunes osieaux qui sont observés.


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F
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