La réserve naturelle de MOEZE-OLERON

Publié le par Gypa l'barbu

Cette réserve consitutue une étape majeure sur la grande voie migratoire est-Atlantique, d'importance internationale.

Non loin de l'embouchure de la Charente, la partie maritime de la réserve comprend 5000 hectares de vasières. A l'Est, les marais de Brouage, façonnés par d'anciens marais salants créent un paysage légèrement valonné. A l'ouest,  ce sont les cordons dunaires de  l'île d'Oléron qui font face.

Ce secteur est une zone de brassage incroyable mêlant remontée de courants froids,  engrais naturels, venus du fleuve. Ce mélange d'eau, sa forte oxygènation,  favorisent une vie extrément riche où se multilient coquillages,  crustacés et vers qui font le bonheur de milliers de limicoles et d'oiseaux hivernants : bécasseaux, chevaliers, barges, pluviers, courlis...Ses vastes herbiers de zoostères accueillent également en hiver bernaches cravants et spatules blanches. 270 espèces ont été observés dans cette réserve dont 69 nicheurs. Les espèces les plus répandues étant les oiseaux d'eau hivernants ou migrateurs (principalement d'espèces nichant dans les paléarctique nord et hivernant dans l'Afrique de l'ouest.

Parmis les limicoles, les bécasseaux variables, Courlis cendrés, Huîtriers pies, Barges rousses, Bécasseaux maubèches et Avocettes élégantes diposent de reposoirs de marée haute. Parmis les anatidés, la Bernache cravant et les Tadornes de Belon constituent à eux seuls près de 50% des effectifs hivernants de la réserve. Canard colvert, canard pilet, Sarcelle d'hiver, Canard sifleur, Souchet fréquentent la lagune et les dépressions inondables, les oies cendrés les prairies humides. Guifette noire et Mouette pygmée, accompagnées à l'automne par la guifette leucoptère, plus rare fréquente la lagune.

undefinedOutre les oiseaux, la réserve compte 10 espèces de poissons d'eau douce, 7 espèces d’amphibiens, (Rainette méridionale, Pélobate cultripède, Triton marbré…) ainsi que 7 espèces de reptiles dont la tortue Cistude d'Europe, la Couleuvre verte et jaune et la Couleuvre vipérine. 26 espèces de mammifères s’y reproduisent. La Loutre d’Europe, la Musaraigne aquatique et le Grand Dauphin en sont les espèces les plus remarquables.





Spatule blanche (Platalea leucorodia)

En avant des digues, la flore est constituée par des espèces classiques des slikkes (case nue) et schorres (prés-salés) atlantiques avec de vastes peuplements de spartines, salicornes, obiones et de soude. En arrière, sur des sols soustraits à l’influence marine mais encore salés, se développe la flore caractéristique des prairies sub-halophiles centre atlantiques avec son cortège de plantes spécifiques : Laîche divisée, Trèfle de Micheli, Trèfle maritime, Jonc de Gérard… tandis que les jas les plus hydromorphes sont envahis par le Scirpe maritime.

Les bassins et fossés hébergent une végétation aquatique étroitement liée aux taux de sels dissous : Herbiers de ruppie, de potamot pectiné ou de Renoncule de Baudot et, dans les secteurs temporairement inondés fortement piétinés par le bétail, se localise la rare Glycérie fasciculée.

La réserve possède pour gestionnaire la LPO. Celle-ci possède un plan de gestion élaborée pour 5 ans (restauration et aménagement des réseaux hydrauliques, création d'équipements d'accueil, entretien des milieux, activités pastorales, suivi).

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Publié dans Patrimoine

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