Fulmar boréal ( Fulmarus glacialis)

Publié le par Gypa l'barbu

Cette espèce, de la famille des Procellaridés (ordre Procellar

iformes) possède une taille de 45 à 50 cm pour une envergure de 102 à 112 cm et un poid de 700 à 900 g.

Pélagique, il niche en colonies laches le long des ressauts de falaises ou dans les cavités du sol (sur pentes inaccessibles). La France consitute la limite sud de l'aire de répartion de cet oiseau septentrional. Celle-ci couvre une vaste partie de l'hémisphère Nord jusqu'au Groenland et au Spitzberg.

Actif de jour, les jeunes crachent un suc gastrique nauséabond contre les intrus.

En dehors des périodes de reproduction, le fulmar boréal évolue uniquement en haute mer sans guère se poser. Son vol se caractérise par des ailes tendues, raides, donnant le sentiment de glisser au-dessus des vagues, par des séries de rapides coups d'ailes, raides, peu amples. Pour cela, ses ailes sont configurées de telle façon à lui permettre de supporter les pires conditions météorologiques. Elles sont longues et étroites, lui disposant force et souplesse appréciables dans ses mouvements.


La ponte et unique dans l'année et concerne un seul oeuf (caractéristique constante chez les Procellariidés), déposé à même la roche. Elle s'étale de fin mai à mi-juin. L'incubation est conduite alternativement par la femelle et le mâle pendant 52 à 53 jours. Les poussins sont de duvet blanc uniforme. Ils sont nourris à partir d'un liquide huileux nourrissant sécrèté par les parents. L'envol se déroule environ 7 semaines plus tard. Les jeunes crachent un suc gastrique nauséabond contre les intrus.

La première nidification se déroule au bout de 9 ans en moyenne. Les jeunes deviennent pélagiques pendant deux à quatre ans. Ils retournent sur les falaises chaque printemps jusqu'à l'apparition de la maturité sexuelle.


C'est souvent dans la partie supérieure de la falaise, juste au dessous des terriers des Macareux, que le Fulmar s'installe. En fait, il peut se contenter de n'importe quel niveau à condition qu'il dispose d'une place suffisante, garnie d'une couche de terre, entrourée de quelques touffes de végétation et cela aussi bien sur un replat même un peu incilné que sur un aplomb de la mer ou qu'à l'intérieur des terres à plusieurs kilomètres. En hiver, le Fulmar s'éloigne peu du plateau continental. On le considère généralement comme résident, puisque la majorité reste dans les eaux territoriales.


Le Fulmar se nourri de poissons, plancton, céphalopodes et crustacés. Il possède la particularité biologique d'avoir une glande de dessalage de l'eau de mer lui permettant de boire (le sel étant rejeté par les narines). Par ailleurs, il peut atteindre l'âge considérablke de 34 ans.

Sa morphologie ressemble à celui du goeland argenté petit et trapu. Mais son vol et sa silhouette le distingue clairement. Il possède un bec court, épais, gris et jaunâtre, à reflet bleu. Ses ailes, minces, raides et effilées, ont le bout plus arrondies que les goelands. Son plumage se comporte de gris moyen dessus (plus sombre aux extremités des ailes et tache blanche à la base de la main), et blanc dessous. Une tache sombre près de l'oeil noir comfère une silhouette d'amande.





Le Fulmar boreal est un nicheur rare en France (liste rouge), sans menace particulière sur l'espèce favorable cepedant. Mais les effectifs sont faibles (estimée entre 110 et 1400 couples), en expansion vers le sud de l'Europe.
Observé en Ecosse prédaté par des rapaces, comme l'aigle royal et le faucon pélerin.


Au XVIIème siècle, le Fulmar boréal était une espèce strictement arctique, nichant au Spitzberg et dans le nord du Groenland. En Irlande, il ne se reproduisait qu'à Grimsey (cercle arctique). En 1949, on comptait déjà 155 colonies sur toute l'île, en 1960 le Fulmar atteignait le nord de la France et l'Allemagne de l'Ouest en 1972.


On a cherché à expliquer les causes de cette extension sans précédent, d'autant que le réchauffement de 1920 à 1960 aurait dû le repousser vers le nord (comme cela a été le cas du Mergule nain qui ne niche plus en Islande mais existe en millions d'individus dans le haut Arctique).


Pour certain auteurs, cette expansion serait le résultat de la chasse à la baleine dans l'Arctique. En effet, très opportuniste, le Fulmar a bénéficié d'un surplus important de nourrriture, d'où sa rapide prolifération.


Cependant, l'extension de cette espèce dans une zone qui ne lui serait pas favorable restait à expliquer. Il a suggéré que l'expansion serait due à l'apparition d'un nouveau génotype (ensemble de caractéristiques génétiques) dans la population des Fulmars de Grimsey qui lui aurait permis de se propager vers le sud dans des zones plus tempérées.

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