Eider à duvet (Somateria mollissima)

Publié le par Gypa l'barbu

L'Eider à duvet possède une longueur de 60 à 70 cm et une envergure de 95 à 105 cm.  Appartenant à l'ordre des Ansériformes et à la famille des anatidés, l'eider à duvet peut peser jusqu'à 2800 g.

Habitant du littoral marin, on le rencontre aussi bien sur les côtes richeuses ou sablonneuses que dans les îles (pourvu qu'elles ne soient pas trop éloignées du rivage). A l'intérieur des terres où il fait quelques incursions, on le retrouve alors très occasionnellement sur les lacs d'eau douce en hiver.




Son aire de nidification se situe dans l'Atlantique Nord, priche de la banquise. Migrateur, il est hivernant en France où on le retrouve sur les côtes de la Manche et de la Bretagne. Excellent plongeur, il peut s'immerger jusqu'ç 15 mètres pour récolter crustacés et coquillages. Son vol alterne le mode battu et le vol plané, contrairement aux autres canards qui battent continuellement des ailes.

La période de nidification commence fin mai-début juin : le nid est bâtit par la femelle tout près de l'eau, sur un îlot, sur le sable, dans une anfractuosité de rocher. Il est composé de débris végétaux, fragments de coquillages, et garni d'une épaisse couronne de duvet de la femelle. 4 à 6 oeufs par ponte, pondus en mai-juin, couvés pendant 25 à 28 jours. Les jeunes s'envolent dans un délai de 65 à 75 jours.

L'Eider à duvet se nourrit essentiellement de mollusques et de crustacés, gastéropodes, insectes aquatIques, poissons et échinodermes, récoltés dans la zone interdidale.

C'est un oiseau lourd à s'envoler (jusqu'à 2,6 Kg). Aussi doit-il prendre un élan prolongé en piétinant le sol et l'eau. Il rase, en général, le surface du vol puissant de ses larges ailes.

Ce canard est grand et fortement charpenté, avec un cou assez court, une grosse tête et un long bec profilé. En vol, son, allure est trapue. Ses ailes sont larges et assez courtes. Le mâle nuptial est principalement blanc avec la poitrine, les flancs et l'arrière noirs. Les rémiges tertiaires sont blanches et arquées et une tache ronde blanche s'observe à l'arrière du flanc. La tête est blanche, la calotte noire et les côté de la nuque vert. La femelle est brune barrée de sombre, avec un mirroir sombre bordée de blanc.

Le mâle adulte en éclipse (de juin à septembre) est très sombre, non rayé. Les couvertures sous-alaires blanches comme les longues rémiges tertiaires sont arquées. Une partie de la base blanches des plumes du manteau et des scapulaires supérieures sont parfois visibles. Les juvéniles sont comme les femelles adultes, mais le mirroir foncé est généralement non bordé de blanc. La tête et le haut des flancs sont plus uniformes. Le jeune mâle à la tête sombre avec un sourcil pâle. Les rémiges tertiaires sont très courtes et peu arquées.


Individus mâles en éclipse

Actuellement, l'Eider à duvet niche dans 15 pays européens avec 849 000 individus (surtout dans les pays scandinaves, l'Islande et le Royaume Uni). En France, un très petit nombre niche en Bretagne, Normandie, Bassi d'Arcachon.

En Islande :

Appelé "Aetharfugl" (phonétique) en Islandais, c'est donc un canard de rivages, qu'il partage avec l'huitrier-pie, le grand gravelot, les goelands et occasionnellement Grand Labbe et sternes arctiques.

Les eiders à duvet représentent 600 000 individus sur les 20 millions d'oiseaux qui fréquentent le littoral. Plus de la moitié est en forte colonies de plusieurs milliers à l'ouest et au nord-ouest.

La présence de sternes arctiques nichant près des colonies d'Eiders est très appréciée par ces derniers. En effet, l'agressivité de celles-ci les protègent des pilleurs de nids que sont les goelands ou les grands labbes.

Les islandais exploitent le duvet des eiders sans que cela ne nuise au succès reproducteur de l'espèce. La récolte annuelle est de l'ordre de deux à troix tonnes de duvet.

Depuis le XIII ème siècle, la chasse est réglementée. Le pygargue à queue blanche, accusé de tuer les eiders, ayant frolé l'extinction.

En Ecosse

Il est très présent sur les côtes où il trouve les mollusques qui lui sont nécessaires. Les moules représentent un tiers de son régime alimentaire. Plongeant jusqu'à 15-20 mètres de profondeur, il peut rester immergé environ 78 secondes. Il avale sa prise en entier sous l'eau ou uen fois revenu à la surface. Il dispose d'une faculté de broyage et de dissolution stomaclae exceptionnelle (il mange également gastéropodes, littorines, patelles et céphalopodes).

Le chant de l'Eider à duvet est modulé par ce dernier, avec le dressement du cou et de la tête vers le ciel. Il peut être continu avec une succession d'émissions ou avec des arrêts de quelques longues secondes entre les sons.

L'Eider à duvet est bruyant pendant les parades nuptiales qui ont lieu, au printemps, dans les groupes rassemblés.

Source : André Boussard et "Les oiseaux d'Islande" de Michel Breuil (Ed. R. Chabaud et Lechevallier)
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K
J'ai réussi à le photographier au Quebec, mais même avec un bon téléobjectif  c'est pas évident ! Pour ta proposition je suis preneur et je te remercie d'avance.CordialementKriss
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G
Oui, il est très beau, particulièrement le mâle, mais en été il n'avait plus trop sont plumage nuptial et plus difficile à observer que les femelles qui elles restaient plus sur les côtes avec les petits.Merci de ta visite !Gypa
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N
j'sepère le voir un jour dans la nature, l'Ecosse est toujours dans ma tête et l'ayant photographié au zoo...je le trouvais si spécial et toi tu l'as vu. Beau canard hein!
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